top of page

Périple 2: l'Irlande

Vendredi 19 Septembre - Départ Vendredi, début d’après-midi, bagages, remorques et vélo chargés, nous voilà tous les 4, Anaïs une amie, Talulla, Damien et moi même, partis pour une grande aventure, une aventure Irlandaise! Avant cela, et avant de pouvoir pédaler, il nous faudra faire de la route, beaucoup de route. En effet, nous avons décidé d’atteindre Cork (Irlande), le point de départ de notre « bike-trip » en voiture. La raison à cela est assez simple, plusieurs choix s’offraient à nous, l’avion, le ferry au départ de la Basse-Normandie, la voiture. Après maintes réflexions et études des possibilités, nous écartions l’avion, compliqué avec les vélos et remorques et surtout nous préférions éviter de faire prendre l’avion en soute à Talulla. Le ferry au départ de la France nécessite pas moins de 16h00 de bateau, même conclusion, 16h00 de bateau pour Talulla dans une cage ou ne pourrions pas forcément lui rendre visite (du moins d’après le site internet du ferry), heures de traversées auxquelles se rajoutaient d’ailleurs la traversée Montpellier-Cherbourg, au final une perte de temps assez importante. Nous voilà donc partis pour, dans un premier temps, traverser la France Montpellier-Calais, puis prendre l’Euro-tunnel qui nous mène à Folkestone (Angleterre), traverser l’Angleterre jusqu’à Holyhead où nous prenons le Ferry jusqu’à Dublin. Ensuite il ne reste plus qu’à traverser l’Irlande de Dublin jusqu’au sud, à Cork, plus précisément à Blarney, petite ville proche de Cork où nous devons passer notre première nuit en camping. Nous partons donc de Lattes (à côté de Montpellier) aux alentours de 14h00, nous traversons Montpellier pour rejoindre l’autoroute A75 en direction de Calais via Clermont-Ferrand puis Paris. Nous traversons sans encombre la France et nous atteignons Calais vers 3h00 du matin, notre trajet réservé de l’Euro-tunnel doit s’effectuer vers 5h00. Nous sommes plus que « large »! Samedi 20 Septembre - Arrivée en Angleterre Nous avions déjà réfléchi qu’un peu d’avance nous permettrait de faire une sieste d’une heure ou deux afin de repartir sur les routes d’Angleterre reposés. Nous remettons donc de l’essence à Calais dans une station essence déserte… ou presque. Damien se charge de faire le plein, Anaïs et moi en profitons pour nous dégourdir les pattes ainsi que celles de Talulla. Là, nous sentons des regards posés sur nous, des personnes passent et repassent à vélo dans cette rue déserte à 3h00 du matin… Nous réalisons que les clandestins à Calais sont bel et bien présents, bien que l’apparition de Talulla qui surgit des buissons semble les faire fuir. Nous partons donc assez vite en direction de l’Euro-tunnel avec une certitude en tête, nous ne pourrons pas faire la « sieste » que nous avions prévue du moins pas sereinement. Nous entrons quand même dans la zone d’embarquement et là, bonne surprise, on nous dit que ce n’est pas grave que nous ayons réservé l’Euro-tunnel de 5h, nous pouvons en prendre un dont le départ s’effectue dans le quart d’heure! Nous effectuons donc les formalités, contrôle pré embarcation pour Talulla, vérifications de nos papiers et surtout ceux d’Anaïs qui à cause de son teint fraichement bronzé de l’été, attire l’attention de nos contrôleurs. Nous lui hurlons alors joyeusement « clandestino », appellation qui lui restera! Nous embarquons dans une rame du « shuttle » et en profitons pour nous reposer. En à peine 30 minutes nous voilà arrivés en Angleterre à Folkestone. Nous décidons de ne pas perdre de temps et de nous essayer tout de suite à la conduite à gauche! Premier rond-point, drôle de sensation que de le prendre « à contre sens » et première évidence, rouler à gauche avec le volant à gauche, ce n’est pas du tout prévu pour! J’accomplis donc ma mission très sérieuse de copilote sans laquelle se rabattre pour une sortie de rond-point deviendrait quasi suicidaire. Nous parcourons quelques kilomètres avant de faire un halte dans une sorte de supérette/station service de nuit. Nous nous endormons assez vite après avoir théoriquement programmé le réveil à la 1/2h suivante… A croire que mon organisme me poussait à dormir, fausse manip, nous ne nous réveillons que 2h00 après et de notre plein grès, sans réveil. Oups! Ce n’est pas grave une fois de plus et grâce à l’avance prise à l’Euro-tunnel, nous somme plus que large. C’est donc à mon tour de m’essayer à la conduite à gauche… J’avale les kilomètres pendant que mes deux comparses se reposent sereinement. Nous voilà arrivés à tout juste 15h00 à Holyhead et nous comptons sur la bonne volonté des Anglais pour que comme pour l’Euro-tunnel, nous puissions prendre notre Ferry en avance et ainsi traverser assez tôt l’Irlande pour enfin nous coucher à Blarney. Manque de chance, les Anglais sont assez strict, nous avons réservé pour 18h00, nous pouvons en prendre un autre pour 15h30 mais avec un très gros supplément et surtout, ce ferry là mettra 3h00 de traversée au lieu des 1h30 de notre super Ferry Swift. Autant dire aucun intérêt de payer plus pour arriver encore plus tard. Nous faisons donc une halte pour nous restaurer et passer le temps. Après une attente incroyablement longue à nos yeux, nous pouvons enfin embarquer sur le ferry. Là première déception ou plutôt grosse contrariété. Nous avions réservé déjà à contre coeur, une « place chenil » à Talulla (interdiction formelle de la prendre à l’étage « humain »). Nous garons donc la voiture, signalons au personnel la présence de Talulla, ils nous guident jusqu’à…. des cages sales en plastique entreposées au fond de l’étage à voiture, au milieu des machineries!! Machineries qui se mettent alors en route dans un vacarme incroyable et effraient totalement Talulla. C’est décidé, ma chienne ne mettra pas un poil dans ces cages repoussantes au milieu d’autres chiens tout aussi stressés et des gaz d’échappement. Je décide alors immédiatement et de manière ferme que quite à ce qu’elle voyage au « rayon » voiture, elle le fera dans SA voiture, là où elle se sent en sécurité. Nous courrons alors à la voiture car la rigueur british nous fusille du regard d’être si longs à monter à l’étage « humain ». Nous l’enfermons donc avec une gamelle d’eau, une peluche et les fenêtres suffisamment ouvertes pour éviter la suffocation et nous dirigeons très stressés vers l’étage destiné à la traversée (nous remarquerons sur le passage, qu’au final tous les propriétaires de chiens les laissent dans leur véhicule, autant dire que nous payons un allé-retour chenil pour rien, mais le principal est le bien être de Talulla). Nous nous installons alors au milieu du ferry, les places « fenêtres » ayant été prises d’assauts durant nos pérégrinations chenil. Pour ma part bien qu’ayant toujours dans un coin de mon esprit une inquiétude pour Talulla, je profite du paysage maritime et prend même un certain plaisir à cette traversée. A l’inverse, j’ai en face de moi deux cadavres ou presque, livides, incapables de bouger ou même de parler, sauf pour me dire d’arrêter de bouger dans tous les sens! Bon, je dois avouer que la mer était quelque peu déchaînée et que le ferry balançait de gauche à droite comme un culbuto. Terre en vue! Nous voilà arrivés au port de Dublin! Dublin qui annonce donc notre arrivée en Irlande mais non notre étape finale! Nous voilà repartis pour quelques heures de routes afin d’atteindre le parking de Blarney, à quelques kilomètres de Cork. Il est donc aux alentours de 20h00. Nous alternons Damien et moi afin d’économiser nos forces. Sur le coup de 22h00 et nous trouvant sur des nationales (il y a peu d’autoroutes en Irlande, elles sont en cours de développement), arrêtée à un feu rouge à côté d’un snack, je décide de faire un créneau et que nous fassions une pause repas! Nous entrons dans ce snack, ma foi assez bondé pour l’heure (les Irlandais ne doivent pas être des « couche-tôt »). Le choix de kebab, hot-dog ou autre pizza est peu attrayant, pas plus que le manque d’hygiène du local, mais il nous faut bien manger. Nous commandons donc, hot-dog et frites en ce qui concerne Anaïs et Damien, seulement un hot-dog en ce qui me concerne, pas forcément adepte du hot-dog et l’appétit un peu coupé par la fatigue et le manque d’hygiène de cette structure. Le service met un temps incroyable pour des malheureux hot-dog/frite. Damien, Anaïs seront servi en premiers. La personne met donc le hot-dog de Damien dans une boîte en polystyrène, laquelle elle introduit dans un sac en carton, y verse directement une bonne quantité de frites puis un liquide transparent venant d’une fiole sans étiquette à même le sac, étrange. Damien saisi son paquet, l’ouvre pour flairer la chose et… s’étouffe, s’étrangle, tousse, sous les yeux médusés des Irlandais. Le liquide surprise est tout simplement du vinaigre blanc, liquide fort apprécié par les Irlandais comme nous réaliserons par la suite. Même punition pour Anaïs! Nous partons dans un fou rire général, toujours sous les yeux interrogateurs des autres clients. Je me félicite alors de m’être contenté d’un hot-dog sans frite et donc sans vinaigre. Nous retournons à la voiture retrouver Talulla, lui donner son repas, et nous restaurer tranquillement. L’odeur de vinaigre dans la voiture est épouvantable mais il faut bien manger. Je m’étais félicitée un peu trop vite pour le hot-dog dont je ne suis déjà pas adepte à la base. La saucisse n’est forcément pas de Strasbourg mais d’une origine totalement inconnue entre Strasbourg/Lyon/Toulouse. Les sauces l’accompagnant sont à la fois, de la mayonnaise, de la moutarde, du ketchup, le tout entrecoupé d’un peu de vinaigre of course! L’estomac plein nous repartons direction Blarney où nous arrivons à 2h00 du matin! Première angoisse, le camping va-t-il nous accepter à cette heure là sans réservation (j’avais contacté chaque camping qui m’avait indiqué de ne pas réserver, qu’il n’y avait pas besoin à cette période là), j’ai un énorme doute. Dimanche 21 Septembre - 1er jour de pédalage Nous arrivons au camping de Blarney sur le coup de 2h00 du matin, les barrières sont fermées, nous avons peu d’espoir. Nous avons tort, un homme vient vers nous, nous lui demandons fébrilement si il est possible de nous installer pour la nuit, et il nous répond que oui, sans problème. Notre seule recommandation est d’être discrets pour ne pas réveiller les autres tentes. Nous essayons de nous faire le plus discrets possibles, sauf que monter 2 tentes dans le noir, à 2h00 du matin après plus de 1400 kilomètres de voiture, c’est tout sauf facile. Notre discrétion se sera arrêtée au « planté » de sardines, nous pensions qu’en Irlande la terre était meuble et humide, ces deux critères sont exacts mais nous n’avions pas imaginé que la terre irlandaise recelait d’innombrables cailloux et autres roches qui ont donné du fil à retordre à nos sardines, qui ont fini d’ailleurs le séjour elles même bien tordues! Bref, à coup de marteaux et de râlements notre discrétion s’était envolée, mais bien heureusement la courtoisie de nos voisins de tente les a fait rester eux-mêmes discrets, le lendemain ils étaient même souriants! Premier contact avec les irlandais fort agréable! Nous envisageons un circuit sur 4 jours en partant de Blarney (Cork), Kinsale, Clonakilty, Glengariff en passant par Skibbereen.

Nous voilà donc partis joyeusement du camping de Blarney où le responsable a gentiment accepté de « parquer » notre voiture contre rémunération.

Dans un premier temps nous faisons un peu de tourisme à Blarney et visitons son fameux château. Le coin est charmant, les irlandais aussi. Premier « bain » irlandais qui nous emplit d’enthousiasme. Les autochtones ne semblent pas familiers de baroudeurs à vélo avec chien et nous sommes arrêtés de nombreuses fois par des gens amusés, qui échangent un instant avec nous. Nous tombons d’ailleurs sur un couple dont la femme a fait ses études en France avant de retourner au pays. Le monde est petit! Nous voilà surpris également de voir de nombreuses personnes nous photographier « au vol » avec leur smartphone, tels des vedettes! Il faut dire que la vraie vedette c’est Talulla, c’est elle qui attire tous les regards. Nous rejoignons ensuite la ville de Cork qui se trouve à 8km de Blarney, 5 min en voiture… un peu plus à vélo. Nous affrontons les premières grosses côtes de ce périple, dont l’une est inévitable pour nous échapper de Blarney. Nous traversons cette grande ville de Cork où les maisons me rappellent un peu celles que l’on peut voir dans des films anglais, des maisons identiques, collées les une aux autres, très colorées par contre, d’où s’échappent de jeunes enfants qui nous suivent en courant! Nous avons l’impression d’être nous même dans un film! Cork est une magnifique ville portuaire colorée, les paysages y sont croquignolets, et chanceux que nous sommes nous en profitons sous un grand soleil. Nous parcourons assez vite à vélo quelques adresses touristiques (butter museum..) et nous retrouvons dans des paysages un peu plus champêtres pour tenter de rejoindre Kinsale. Nous allons aller de surprises en surprises. Tout d’abord nous pensions qu’en longeant les côtes le parcours serait relativement plat, il n’en est rien. Nous pensions que les Irlandais étaient des conducteurs placides, il n’en est rien, c’est même l’inverse, les routes de campagnes sont limitées, si on peut appeler ça limité, à 110km et sont parcourues par endroit de « slow down », surement les endroits vraiment suicidaires, mais généralement cela décore juste la route. Les voitures peu nombreuses mais plus que nous l’imaginions passent près de nous à la vitesse de l’éclair… cela était un peu effrayant au début mais nous en prenons vite l’habitude, nous n’en avons guère le choix de toute façon. Autre étonnement, l’Irlande représentée le plus souvent par ses moutons nous laisse place à des vaches, de nombreuses vaches mais pas le moindre mouton. D’autre part, dans cette zone là de l’Irlande, les étendues verdoyantes laissent place à des paysages qui me rappellent plus ceux de la Lozère. Le dépaysement se fait donc au final de manière assez douce. Nous pédalons et marchons (côtes raides obliges) de nombreuses heures et voyons le nombre de kilomètres parcourus avancer bien moins vite que l’heure. Nous gardons le moral mais les premiers gros doutes pour l’itinéraire prévu s’installent. Nous atteignons assez péniblement il faut le dire, Kinsale en milieu d’après midi. Kinsale est une très belle ville aux villas très colorées et bordée par l’océan. Un paysage somptueux que nous prenons le temps d’immortaliser par quelques clichés. Nous remontons vite sur les vélos car l’heure tourne et nous avons encore beaucoup de route à faire, beaucoup trop d’ailleurs, il devient évident que nous ne pourrons pas rejoindre Clonakilty le même jour. Nous avançons donc en espérant croiser une ville avec un camping. Au final nous ne croisons… rien… la campagne à perte de vue… Le stress commence à nous envahir, où allons nous dormir? Nous n’avons d’ailleurs rien à manger… Nous affrontons quelques tensions entre nous, assez inévitable vue la situation… Nous pédalons de manière mécanique, il nous faut avancer coûte que coûte. Notre amie Anaïs sortant tout juste d’un dos bloqué souffre de plus en plus de son épaule et du manque de nourriture… nous la sentons épuisés mais nous n’avons pas d’autre choix que d’avancer. Par miracle, au milieu de ces étendues de campagne, surgit une station essence / supérette. Nous dormirons peut-etre à la belle étoile mais pas le ventre vide et c’est déjà ça! Nous entrons avec Damien à la supérette laissant Anaïs avec Talulla et nos vélos et remorques… et Jenny. Jenny est une jeune fille, une dizaine d’années, à la langue bien pendue!! A tel point que même ses parents semblent s’en être débarrassés, elle est là, seule dehors, ou plutôt avec Anaïs qui ne sait plus comment s’en dépêtrer! Par chance, le contact semblait mieux passer avec Anaïs et nous n’aurons droit qu’à 10 minutes de blabla made in Jenny quand ce fut notre tour de monter la garde. Cette supérette marquera le début de l’addiction d’Anaïs aux « oignon rings »! Trêve de boustifaille et de bavardages, nous n’avons encore nulle part où dormir… ou si une piste de camping, peut-être ouvert d’après les gérant de la supérette, 15 min de là pas plus d’après eux. Nous repartons avec le moral, roulons 5, 10, 15, 20 minutes… toujours rien… nous commençons à désespérer. Nous croisons un cycliste en sens inverse nous le questionnons. Il nous parle lui aussi d’un camping mais doute fortement que celui-ci soit ouvert en cette période, il nous indique le chemin puis poursuit sa route et nous la notre. Nous reprenons notre quête et recensions notre ami cycliste au bout de 5 minutes, surement pris de remords et inquiets pour nous la nuit arrivant, il décide de nous guider lui même à ce fameux camping. Ni une ni deux, nous nous remettons en selle et tentons de le suivre, tout d’abord Damien qui lui emboite le pas, ou plutôt la roue. Nous longeons l’océan ou nous apercevons sur un lopin de terre quelques caravanes. Notre guide nous indique que dans le pire des cas nous pourrons camper là, mais nous poursuivons notre piste… nous roulons bien encore 15 minutes jusqu’à ce que nous arrivions dans une rue où nous perdons également notre guide certes très gentil mais trop rapide. Par chance au bout de cette rue ce trouve le camping tant attendu et nous comprenons alors la disparition de notre guide quand celui-ci réapparait en nous disant que le camping est ouvert (il était en fait allé se renseigné), sauvés!!! Nous voilà enfin rassurés et même si l’accueil du camping se trouve tout en haut d’une côté interminable, nous gravissons celle-ci l’esprit plus léger. Nous voilà en haut de la côté. Apparaît alors en face de nous une ruine et un pré-fabriqué. Nous crions des « hello » à tout va, faisons sonner nos sonnettes de vélo, au bout de 10 minutes alors que nous commencions à définitivement perdre espoir, un homme d’un certain âge apparaît. Damien et Anaïs peuvent enfin aller régler le camping et nous assurer une nuit sécurisante… même si le comportement étrange et le visage fantomatique de l’épouse du monsieur qui vient à ma rencontre alors que je patientais à l’extérieur avec Talulla et notre matériel, manque de me faire perdre l’équilibre dans les escaliers du pré-fabriqué. Je regarde certainement trop de films mais ce couple là pourrait à mes yeux apparaître dans des rubriques fait-divers… Nous montons nos tentes à la lumière de nos vélos et nous couchons assez vite après avoir avalé les quelques victuailles achetées un peu plus tôt. Lundi 22 Septembre - 2ème jour de pédalage:

Après une courte nuit, nous nous réveillons en forme prêts à en découdre avec ces fameuses côtes irlandaises. Nous avalons quelques biscuits et nous voilà repartis sur les routes. Assez vite nous retombons sur des campagnes et des côtes à perte de vue. Nous traversons un village ou plutôt une rue parsemée de quelques maisons et faisons là la rencontre d’un compagnon canin que nous surnommerons de manière très originale Jack, le Jack Russell. Celui-ci intrigué par notre équipement mais aussi et surtout par Talulla dont il vient renifler le museau décide de parcourir un bout de chemin avec nous. Quelques mètres, puis kilomètres. Nous croisons même un vieux berger allemand au train arrière fatigué et son jeune compagnon du même gabarit croisé qui décident d’en découdre avec Jack, nous tentons précautionneusement de protéger Jack. Celui-ci réussi à s’échapper avec comme souvenir un peu de cambouis de vélo, nous pensons alors que ces dernières émotions le motiverons à retourner chez lui, il n’en est rien. Il parcourt presque 10km avec nous puis nous arrivons à une route assez passante où nous prenons la décision pour son bien, de le faire fuir. Nous lui crions de s’en aller et le posons plus loin, il revient. AnaÏs devra faire preuve d’un ton ferme, d’une grosse voix et d’un air menaçant pour enfin réussir à ce que celui-ci ne nous suive pas. Jack avait certainement une âme de baroudeur mais le ramener en France loin de chez lui aurait été irresponsable et égoïste. Nous descendons (pour une fois) une route à flanc de montagne et profitons d’un panorama magnifique jusqu’à arriver à la ville de Kinsale. Nous faisons alors une halte pour nous restaurer à un snack, snack auquel nous acheterons à Talulla les meilleurs nuggets que la terre ait porté (oui nous lui en avons piqué un mini bout, ils étaient trop tentant!). Nous visitons également une boutique de bonbon typique dont nous avions vu par hasard la photo sur internet en tapant « kinsale ». Cette journée est donc placée sous le signe de la détente et de la bonne humeur, mais aussi de la raison. Nous sommes désormais après 1 jour 1/2 de pédalage seulement à Kinsale. Notre programme est strictement impossible à tenir. Il nous faut une solution de replis, et vite. Effectuer le retour à vélo Kinsale - Cork nous demanderait encore au moins 1 jour 1/2. Temps perdu puisque un trajet retour sans grand intérêt touristique sachant que soit nous coupons à vol d’oiseau soit nous revenons sur nos pas. Nous décidons alors de bien retourner à Cork afin de récupérer notre voiture et grâce à elle rejoindre les étapes suivantes qui étaient prévu, mais cela grâce au bus. Nous nous renseignons auprès des habitants qui nous indiquent la présence de bus reliant Cork. Nous avons en principe 45 minutes à attendre mais c’était sans compter que nous étions un jour particulier et que les fréquences de passages sont moindres. Nous attendons donc bien 30 minutes de plus avec les remorques détachées des vélo prêtes à être mises en soutes. Nous espérons fébrilement que le chauffeur accepte tout notre équipement, soit 3 vélos et 3 remorques, ce n’est pas gagné. Le voilà qui arrive, qui accepte notre équipement de grand voyageurs qu’Anaïs et Damien s’activent à faire rentrer coûte que coûte dans la soute sans trop retarder le bus. J’essaye alors de monter dans le bus avec Talulla, et là, tout s’écroule dans ma tête « not the dog »… je reste sans voix ou presque et lui murmure un « please » « with supplement » avec un visage le plus angélique possible, « no!No! »… Désemparée et fatiguée, je ne tente pas plus et me résous à dire aux autres « rentrez, vous reviendrez nous chercher Talulla et moi en voiture ». C’était sans compter sur l’insistance de Damien qui explique au chauffeur que Talulla sera très sage et que si ça ne lui convenait pas il pourrait nous arrêter où il voudrait (nous ne prenions aucun risque, pour ceux qui la connaisse, Talulla est la sagesse incarnée). Nous voilà enfin embarqués dans ce bus pour Cork. Nous découvrons alors la conduite d’autobus en Irlande qui se rapprocherait d’une tentative de suicide en France, nous retenons notre respiration et prions pour nos vies en voyant que le chauffeur roule à 110km/h comme il est de coutume là bas, le tout en changeant ses CD et ne regardant plus la route (son visage disparaissait du rétroviseur), et en continuant d’accélérer presque dans le véhicule de devant… puis d’un coup se décale et roule alors à cheval sur la voie inverse et la notre, sur la ligne centrale. Nous comprenons alors leur fonctionnement quel que peu déroutant. Le bus semble à tel point prioritaire là-bas qu’il roule sur une voie imaginaire centrale et les véhicules des 2 voies qu’il occupe se décale tels des épis de blés pour lui laisser la voie libre. Coup de folie du chauffeur ou conduite Irlandaise? La 2ème proposition il semblerait puisqu’une dame âgée en descendant le félicite de sa formidable conduite… Je n’oublierais jamais ce moment que j’ai bien cru le dernier. Nous voilà enfin rendus à Cork, il nous reste à rejoindre Blarney, à priori une formalité. La nuit commence à tomber nous ne tardons pas à nous remettre en chemin. Nous traversons de grands axes et croisons des personnes déjà bien éméchées. L’une d’entre elles tente d’abord de s’approcher de moi ou de Talulla, je fais un écart et l’évite, puis c’est autour d’Anaïs d’y faire face, elle l’évite également de justesse, un peu trop juste puisqu’elle s’apercevra quelques mètres plus loin que celui-ci lui a arraché le drapeau de sa remorque. Cela est embêtant, il fait nuit et sa remorque n’est plus signalée ce qui s’avère dangereux, Anaïs est furieuse et on la comprend. Nous poursuivons, trottoirs, croisements, côtes descentes…. puis re-côtes…. puis surtout une distance Cork-Blarney qui s’avère beaucoup plus longue de nuit que dans nos souvenirs de pédalages du premier jour, la fatigue n’aidant surement pas. Nous roulons alors totalement de nuit et nous éclairons grâce à nos lampes de vélo. La mienne assez puissante me permet d’avancer assez vite et d’ouvrir la voix aux autres, jusqu’à ce que ma batterie lâche, puis celle d’Anaïs, Damien lui n’ayant qu’une lampe de fortune. Heureusement la remorque de Talulla clignote de milles feux ce qui permet une certaine sécurité pour elle, mais nous ne voyons plus où nous roulons. Nous nous arrêtons en bord d’une voix type « nationale » où sont jonchées 2 ou 3 maisons. Au risque d’être pris pour des loubards ou des voleurs nous nous arrêtons devant un portail afin de ne plus être sur la route le temps qu’Anaïs change les piles de sa lampe et que moi j’en installe une nouvelle de signalisation plus que d’éclairage. Le propriétaire arrive à ce moment là en voiture et nous nous empressons de lui expliquer la situation afin de le rassurer. Celui-ci nous explique qu’il se souvient de nous et nous a croisé la veille à Blarney (nous ne passons pas inaperçus entre Talulla et nos remorques) et que si nous avons besoins de quoi que ce soit qu’on n’hésite pas. Nous voilà de nouveau éclairés, c’est reparti. Nous roulerons encore bien 30 minutes afin de parvenir aux alentours de minuit au camping tant attendu de Blarney. Nous replantons une nouvelle fois les tentes de nuit, engouffrons quelques victuailles ainsi que des fameux Beans pour Damien et Anaïs. Nous sommes épuisés mais tellement heureux d’avoir retrouvé notre bon vieux camping de Blarney et surtout la voiture! Nous pouvons nous coucher sereins. Mardi 23 Septembre, 3ème jour Bantry- Glengarriff - Kenmare - Killarney

Nous voilà embarqués en voiture pour un repos bien mérité après ces péripéties. Nous achetons à manger et faisons une première halte sandwich avec les jambons et fromages typiquement irlandais au bord d’un port très typique. L’eau calme et les barques colorées en font un vrai paysage de carte postale, c’est reposant. Nous continuons ensuite vers Glengarriff qui s’avère être un village ultra touristique, les boutiques « à touristes » se touchent les unes les autres. Nous en profitons d’ailleurs en bons touristes pour y chercher des souvenirs… en vain… ces boutiques sont vraiment prévues pour les touristes et les prix sont affolants. Nous poursuivons donc vers Kenmare puis Killarney. Les routes deviennent encore plus montagneuses, sinueuses. Nous traversons des forêts et apercevons en contrebas des grands lacs, c’est superbe. Nous faisons une halte à un point de vue, là encore assez touristique. Je décide alors de sortir mon réflex et d’immortaliser ce paysage sublime. Je reste concentrée malgré quelque chose qui me picote le cou. Talulla ne veux pas prendre la pose, cela dure un peu… puis je passe ma main à l’endroit du picotement… Qu’ai-je fait! Je viens d’écraser mon premier Midges (sorte de moucherons/ moustiques piqueurs très présents en Irlande) et ils ne faillissent pas à leur réputation, j’en écrase un, des centaines rappliquent! Nous sommes obligés de courir, sauter dans la voiture et nous enfermer. Malgré cela certains sont entrés et nous nous débattons tant bien que mal pour éliminer les intrus. C’est décidé, nous n’ouvrirons plus les portières avant d’avoir trouvé une pharmacie nous vendant de l’« anti-Midges ». C’est chose faite arrivés à Killarney. Nous voilà équipés prêts à les affronter. Killarney est une ville semblant sortie d’un autre temps, l’attrait touristique encourageant surement les habitants à cultiver cet aspect là. Les squares à l’ancienne, les vieux lampadaires, les calèches, nous avons changé d’époque. Nous choisissons alors un camping à proximité du centre-ville, c’est décidé, nous rechaussons les vélos ce soir pour faire un tour nocturne dans cette magnifique ville. Nous voilà en mode touristes à vélos, que c’est agréable de traverser tranquillement une ville de ce type à vélo! Nous flânons, faisons les boutiques, puis nous restaurons. Pour cela nous nous installons un peu à l’écart et là, un groupe de touristes Indiens nous accostent pris d’admiration pour Talulla, nous attendons donc qu’ils finissent de discuter avec nous pour ne pas manger devant eux de manière impolie…. seulement cela dure très longtemps… nous mangeons donc. Les voilà qui prennent des photos, nous leur donnons le sticker Talulla Globe Trotter, ils sont ravis. C’est amusant comme dans certains endroits, voyager à vélo avec son chien est une véritable source de sympathie et de gaieté, cela fait plaisir. Nous rentrons au camping dans la bonne humeur. Mercredi 24 Septembre, 4ème jour: Killarney - Kerry - Limerick - Ennystimon - Doolin Nous prenons les vélos pour visiter le très réputé parc du Killarney. Celui-ci ne faillit pas à sa réputation. A peine empruntée la piste cyclable menant au parc, nous apercevons sur notre gauche une biche et ses faons, c’est superbe. Nous poursuivons jusqu’au parc et là alternent, jardins entretenus avec étangs à canards, sous-bois empruntés par des touristes en calèches, prairies à chevaux bordées de lacs, vestiges d’un ancien cloitre et cimetière typiquement celtique. Cette région est un petit paradis sur Terre. Je laisse d’ailleurs Talulla pleinement en profiter en lui laissant pratiquer une de ses disciplines favorites, le cani-vtt. Elle traverse pour ainsi dire la quasi totalité du parc ainsi, le paysage, la fraîcheur et l’herbe juste couverte de rosée semblent la ravir, elle se régale et moi aussi! Nous repartons de là avec la certitude d’y retourner un jour. Nous traversons assez vite les autres villes pour enfin arriver à Doolin en fin d’après-midi. Le camping est idéalement situé au pied des falaises de Moher. Nous installons notre campement nous restaurons puis partons à pied faire un tour dans le coeur du village. Nous tentons de prendre un Irish-coffe dans un pub typique, mais les chiens ne sont pas les bienvenus. Qu’à cela ne tienne, nous commandons nos boissons et allons les boire à l’extérieur sur les tables de pique-nique. Au final ces Irish-coffee sont très loin des copies servies en France, le goût est amer, c’est très peu sucré… Mais c’est la tradition, nous les buvons jusqu’à la dernière goutte! Nous retournons assez gais au camping et nous préparons pour une bonne nuit réparatrice… Ce n’est pas le cas d’Anaïs qui aura été apeurée toute la nuit par des « choses » approchant sa tente, des bruits étranges… qui s’avèreront être simplement des corbeaux! Jeudi 25, Septembre, 5ème jour: Doolin - Galway Nous nous réveillons sous une brume épaisse et une fine pluie, ce n’est pas grave nous allons quand même monter à vélo voir ces fameuses falaises! Les petites routes sinueuses sont très charmantes même si avec la brume elles sont assez dangereuses, nous sommes donc très prudents. Après de sacrés efforts, car pour aller en haut d’une falaise ça grimpe, nous arrivons au sommet, il y a beaucoup de touristes mais rien à voir, la brume est tellement épaisse qu’il est impossible de distinguer les falaises, l’océan…rien… nous ne voyons rien et sommes trempés, mais nous l’avons fait et à vélo!! La descente n’est que pur bonheur, cette météo est assez hostile mais tellement typique, tellement ce à quoi on s’attendait et qu’on n’espérait plus après 4 jours de soleil intense! Retour à la voiture nous nous changeons car nous sommes trempés jusqu’à l’os et direction Galway où nous logerons. Le camping prévu est difficile à trouver, une fois arrivés, l’aire de camping s’avère être un bout d’herbe de 6m2 contre la cabane en bois servant d’accueil, les gens sont les uns sur les autres… payer pour ça, non merci. Heureusement il y a un camping de l’autre côté de la route. Nous y allons payons puis demandons le code wifi, les sanitaires, la laverie car notre pauvre Anaïs avait eu une fuite à sa réserve d’eau dès le premier jour, et donc les 3/4 de son linge trempé, qui commençait à moisir. Le monsieur nous indique qu’il n’y a pas de wifi, les sanitaires sont en panne ainsi que la laverie… Nous n’avons pas non plus d’électricité…. bref… on paye juste une bande de pelouse… Enervés nous nous faisons rembourser et repartons vers le 1er camping… surement mis au courant par le précédent, une personne vient à nous et nous indique que nous ne pouvons pas nous installer…. nous voilà donc comme des idiots, sans camping. Ce n’est pas grave nous ferons une exception, nous irons à l’hôtel. Enfin c’est ce que nous pensions…. En Irlande les chiens hormis les guides pour aveugles sont strictement interdits dans tous les hôtels. Les réceptionnistes malgré tout aimables contactent d’autres hôtels et font leur maximum. Ils finissent par nous donner l’adresse d’un hôtel de « chaîne ». Là au téléphone Anaïs les supplie en leur disant que Talulla est un très petit chien, très gentil, très joli, elle se noie de compliment pour essayer de la faire accepter en douceur, et ça marche!!! Nous pouvons enfin nous poser, Talulla qui adore les hôtels ne manque pas de montrer sa joie et court comme une folle dans la chambre d’hôtel. Nous voilà installés, Damien et Anaïs regardant une émission sur la remise sur pieds de restaurants en faillite pendant que j’essaye de digérer le repas gras et riche en ail du midi. Vendredi 26 Septembre, 6ème jour: Galway - Connemara - Wiclow Mountains - Dublin Après une bonne nuit reposante, nous voilà en route pour voir les fameux lacs du Connemara chers à Sardou et à notre acolyte Anaïs. Les lacs du Connemara irriguent en réalité toute une région s’étendant jusqu’au nord ouest. Faute de temps nous ne nous en tiendrons qu’à la visite de la partie sud. Les routes pour y accéder sont étroites et pour la plupart privées. En réalité sans audace, nous ne pouvons les voir que de loin. Tout autour du lac les champs appartiennent à des personnes qui pour la plupart y laissent paitre leurs chevaux. Frustrés d’avoir fait de la route et de ne pouvoir les approcher, nous passons une barrière à chevaux et nous voilà au bord du lac. Anaïs y réalisera d’ailleurs un de ses défis, chanter la fameuse chanson les pieds dans l’eau du lac. En ce qui concerne les lacs en eux même, l’alliance eau/champs/chevaux donnait au lieu un charme certain, mais les lacs en eux mêmes, du moins dans cette région là…. sont ni plus ni moins que des lacs. Nous reprenons la route pour les Wiclow Mountains, nous avons alors encore vu aucun mouton, le comble pour l’Irlande! Ca sera chose faite le long de la nationale où nous nous arrêtons pour immortaliser ces animaux si emblématiques de l’Irlande, 10 - 12 bêtes, pas de quoi se chausser une dent creuse mais au moins on en aura vu! Nous arrivons dans la région des Wiclow Mountains, et là c’est l’émerveillement. Une immensité végétale à perte de vue. Des montagnes verdoyantes, des ruisseaux les traversant, des troupeaux de moutons en liberté, traversant la route au grès de leurs envies, une circulation anecdotique, on se croirait seuls au monde, une merveilleuse communion avec la nature. Les seuls villages, ou plutôt les lieux-dits semblent sortis d’une autre époque et ont un charme fou. Pour les connaisseurs, on se croirait au milieu d’un village Hobbit, c’est incroyable. Nous en profitons pour visiter un célèbre endroit réputé pour son vieux cimetière celtique et son église en ruine, visiter un cimetière semble étrange mais cela fait aussi partie de l’Irlande et de la culture celtique. Cet endroit semble comme encore habité et Talulla semble effrayée par une tombe, ça fait froid dans le dos et nous plonge encore plus dans cet univers Celte si particulier. Nous visitons les vestiges de l’église et reprenons la route vers Dublin en fin d’après-midi. Nous prenons le temps de faire le tour en voiture de cette capitale, un peu de boutiques de souvenirs pour familles et amis étant restés en France puis rentrons vers 20H00 au camping que nous avions repéré. Là un monsieur à la Wall-E sort d’un pré-fabriqué et lorsque nous lui demandons un emplacement et que nous n’avons pas réservé, nous rit au nez en nous disant «crazy people! Crazy guys ! »…. en résumé nous sommes fous d’imaginer avoir un emplacement dans un camping de Dublin sans avoir réservé au préalable. Bizarrement en 2 secondes il s’avère que finalement il reste de la place pour nous, si nous le payons en liquide bien sûr, et nous voilà dans le camping qui s’avère quasi désert mais débordant de lapins et de terriers, Talulla est aux anges, et nous nous faisons attention à nos chevilles en montant la tente. Dernière nuit en Irlande nous reprenons le ferry le lendemain à la première heure. Samedi 27 Septembre, 7ème jour: Dublin (Irlande) - Folkestone (Angleterre) On accède au port assez rapidement, nous embarquons, cette fois nous sommes rodés, nous laissons Talulla bien installée dans la voiture. La mer d’Irlande est calme, la traversée est une formalité pour tout le monde. Nous traversons ensuite à nouveau l’Angleterre pour arriver dans la région de Folkestone. Je cherche à tout prix un hôtel car après une semaine de voyage, de vélo, de route, je me dis qu’une nuit dans une chambre, dans un bon lit, nous ferait le plus grand bien avant de traverser la France d’une traite. C’était sans compter sur le puritanisme anglais. En effet, 3 personnes adultes dans une même chambre, ce n’est pas acceptable… et même quand nous finissons à force d’insister à faire fléchir cette rigueur, c’est Talulla qui n’est pas accepté. Nous tournons pendant des heures, toujours la même réponse, et quand la réponse dans un « bar/hôtel » finit par être « okay » ce sont les prix qui s’envolent. Nous voulons nous arrêter dans un restaurant pour manger même problème, malgré la sympathie des serveurs pour Talulla ils ne peuvent nous laisser entrer avec. Nous voulons donc la laisser dans la voiture mais manger à une table proche de la voiture… nous n’avons pas le droit non plus de choisir la table. Nous quittons donc ce fichu restaurant et repartons en quête d’un lieu où dormir. Nous nous résolvons à aller au camping, et nous ne serons finalement pas déçus. Celui-ci se situe en haut d’une falaise et le spectacle à notre réveil est incroyable. Un levé de soleil en haut d’une falaise surplombant la Manche, inondant celle-ci d’une lueur rosée, c’est un spectacle inoubliable. Nous finissons donc ce voyage sur un spectacle incroyable, comme un « au-revoir » fermant la page de ce périple riche en découverte et en rebondissement.

Dimanche 28 Septembre: Retour en France, fatigués mais avec des images et des souvenirs inoubliables.

Featured Posts
Recent Posts
Archive
Search By Tags
Pas encore de mots-clés.
Follow Us
  • Facebook Basic Square
  • Twitter Basic Square
  • Google+ Basic Square
bottom of page