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Périple 1: Lattes - Narbonne Plage

Jour 1 : Jeudi 8 Mai 2014 : Lattes – Vias

Levé à 7h30 : il nous reste à nous préparer pour le grand départ. Pour Cathy , une excellente nuit de sommeil l'a mise en forme, pour ma part une bonne nuit blanche m'a laissé le temps de réfléchir à tout ce qu'il ne faudrait pas oublier. Après nos ablutions matinales et un petit déjeuner engloutit dans une douce torpeur, nous assemblons pièce par pièce le fruit de notre préparation de plusieurs semaines. Cathy partira donc avec à l'arrière de son vélo, la DoggyRide, une remorque pour chien qui servira de carrosse à notre princesse ; Talulla. Enfin... devrais-je dire, à « sa sainteté » comme nous l'avons rebaptisé en raison de la grande ombrelle qui la protège du soleil, installée sur sa remorque et d'un rouge flamboyant qui n'est pas sans rappeler celui qui sied si bien aux cardinaux. Des panneaux solaires reliés à une batterie sont également installés sur le « pouss pouss Lattois » pour subvenir à nos besoins en énergie, où plutôt à ceux de notre attirail électronique que nous avons bien entendu embarqué : smartphones, GPS, caméra embarquée, appareil photo, éclairage de tente, … tout est là et sera donc au besoin, ravitaillé par ces panneaux solaires. De mon coté, attelé à mon vélo une remorque de vélo Radical Design Cyclone IV d'un volume de cents litres est chargée comme un mulet. On approche les soixante kilos, et je commence à me dire que ça ne va pas être une partie de plaisir. 9H20 : Nous prenons le départ à l'heure prévue, enfin à vingt minutes près. Christophe, un ami est là pour nous soutenir, ainsi que les parents de Cathy. Voilà, c'est parti, nous sommes sur la route prêt à avaler les kilomètres. Cinq-cent mètres plus tard, nous voilà arrêtés, la coiffe papale de Talulla, comme nous l'avons nommée, s'est dégrafée. Rien de bien grave puisqu'une petite réparation avec un bout de bois glané au sol fera l'affaire jusqu'au soir. Direction Palavas par la piste cyclable, tout se passe très bien. Nous poursuivons notre route en passant par le canal du « Rhône à Sète » qui se dirige en premier lieu vers Villeneuve-lès- Maguelone, nous profitons du paysage matinal en regardant les oiseaux pêcher en contrebas. Tout le matériel semble être adapté et en parfait état de marche, les villes se suivent, Vic-la-Gardiole, Frontignan, nous poursuivons notre chemin le long du canal. Nous arrivons à l'entrée de Sète vers 12h00. Nous avons choisi de traverser la ville du côté mer. Pour cela il nous faudra nous faufiler dans le trafic telles les anguilles vivant dans ce vieux port. Croyez-moi, l'exercice est vite compliqué avec des remorques à l'arrière de votre vélo. Nous prenons enfin la grande piste cyclable partant du théâtre de la mer jusqu'au Lido. Le trajet sent bon les vacances et les touristes, amusés par l'étrange convoi, nous montrent du doigt lorsque nous passons devant les terrasses des cafés où ils se délectent de glaces , de crêpes, et de gaufres. D'ailleurs, devant la faim générale qui tenaillait les badauds, nous cédons et faisons, face à la mer, notre premier repas.

Il est 13h00, le réchaud installé remplit son office et réchauffe notre repas et celui de Talulla. Ça sera pattes au fromage pour nous et Filet de canards petits pois carottes pour la princesse qui a du chien. Notre repas, agrémenté de body builders venus faire des gesticulations juste à coté de nous, enfin avalé, nous reprenons le chemin et nous dirigeons vers Marseillan. La piste cyclable qui relie Sète à Marseillan est très agréable, mais interminable ! Pour dégourdir les patounes de son altesse, nous lui laissons faire quelques kilomètres attelée à l'avant du vélo de Cathy, tout de suite le rythme devient plus soutenu et la belle ne nous laisse pas de pause, il faut la suivre même si papa tire l'équivalent en poids d'une armoire normande (un peu marseillais le papa). Il est 16h00 nous sommes dans Marseillan. Nous nous étions fixés Marseillan comme fin de première étape, mais l'heure peu avancée et l'envie d'aller voir plus loin nous pousse à ré enfourcher nos montures et à chercher l'entrée du fameux canal du midi. Finalement, après des remarques usées jusqu'à la corde sur les Huskies qui ne sont pas fait pour vivre dans le sud de la France, des dames du village nous renseignent sur l'endroit ou rattraper le fameux canal.

« juste avant le pont, vous prenez à gauche sur une route qui longe le canal ! » Je pense que « une route » était exagéré, une expression plus proche de « un petit sentier tout pourri de quinze centimètres de large avec des ronces de un mètre cinquante sur les cotés » aurait été plus proche de la vérité. Soit. Nous prenons cette « route » cernée à gauche par une voie ferrée et à droite par … une butte de ronce. Cathy me lance un « je voyais les chemins qui longent le canal du midi un peu plus … aménagés » J’acquiesce partageant évidemment son avis et me rend compte que par delà la ligne Maginot végétale sur notre droite il y avait le promit canal du midi. Galvanisé d'en voir plus, nous accélérons et … nous arrêtons pour raison technique. La roue arrière droite de la papa mobile est à plat. Pas question de nous lancer dans des « rustinages » ou autre changement de chambre à air, nous voulons voir ce qu'il y a plus loin et injectons une bombe de liquide anti-crevaison sous pression dans le pneu qui reprend aussitôt sa forme d’antan. Le pédalage reprend de plus belle et nous arrivons en haut d'une petite côte d'où nous surplombons enfin l'ouvrage de Pierre-Paul Riquet. Le repos est de courte durée car le pneu précédemment réparé est de nouveau à plat.On lui réinjecte une seconde dose de produit miracle pour continuer notre route. Mais le miracle sera de courte durée car la chambre à air n’était pas crevée, mais avait une valve défectueuse. Contrains et forcés, nous avons changés la chambre à air par une neuve. La DoggyRide tout de neuf chaussée, nous sommes repartis. Agde offre une portion du canal du midi tout à fait charmante. A l'ombre des grands arbres au bord de l'eau nous continuons jusque Vias où nous passerons la nuit. 19H00 : Le camping qui nous servira de lieu de résidence pour la nuit est fermé, mais le gentil gardien nous ouvre les portes et nous guide vers notre emplacement. La tente est montée, tout le matériel stocké à l’intérieur. Nous faisons dans le restaurant du camping un repas aux portions gargantuesques , chaque bouchée est un réconfort. L'estomac plein il ne nous reste plus qu'à prendre une douche salvatrice et aller nous coucher. 21H30 : KO technique à l’intérieur de la tente. Jour 2:Vendredi 9 Mai 2014 : Vias – Narbonne 9h00 : La nuit à été finallement courte. Pour sa première nuité en tente Talulla s'est vite rendue compte qu'au delà des minces parois qui la separaient de l'exterieur il y avait des animaux en tout genre. Hors de question pour elle de ne pas nous reveiller pour nous inviter à aller inspecter les environs de la tente, lampe de poche à la main, et allure de mort vivant déambulant dans les allées du camping. 10H00 : nous avons petit déjeuné comme des ogres. A l'image du repas de la veille, le petit dejeuner est aussi que copieux qu'un banquet. Notre douche est prise, les affaires repliées dans la remorque à bagages, nous pouvons reprendre la route. Ce que nous faisons aprés avoir réglé notre sejour à l'accueil et avoir fait l'attraction auprés des touristes qui voulaient savoir le « où, quand et comment ? »de notre périple Les premiers kilomètres sont effectués à vive allure. Talulla mène les opérations et court à vive allure le long du canal du midi sur une piste cyclable fort agréable, et comme sertie de platanes qui se courbent vers nous pour nous faire de l'ombre. Un luxe par cette belle chaleur du mois de mai dans le sud de la France. 13H00 : Le petit dejeuner nous fournit toujours assez de forces pour que nous decidions de ne pas manger. Une barre de céréales fera l'affaire. Nous poursuivons notre route en suivant l'itineraire que nous avions prévus. L'idée etait simple, suivre le canal du midi. Seulement voilà après quelques kilomètres sur une piste de terre, nous arrivons devant une ferme abandonnée … ou presque. Nous entendons vaguement quelqu'un travailler dans un atelier ou terminent leurs vies des engins agricoles plus rouillées que les vieilles ancres du port de Séte que nous traversions la veille. Le constat est vite fait, nous faisons fausse route. Nous rebroussons chemin sur un, deux, trois, et au final cinq kilometres pour nous retrouver à un carrefour que nous avions vus plus tôt. Aucune route ou sentier ne nous permettais de suivre le fameux canal. Que faire ? Aprés avoir tourné la carte dans tous les sens pour essayer de trouver une voie agréable à emprunter, nous levons les yeux pour finallement nous apercevoir que devant nous, à ce fameux carrefour se dressait un panneau qui indiquait que nous étions à l'entrée d'une voie cyclable destinée à relier le canal du midi au plage et qu'il nous suffisait de suivre le flechage au sol pour rejoindre Sérignan, la prochaine étape de notre péregrination. Un peu bêtes, nous observons la fleche au sol, sous nos roues d'environ 1 métre sur 1 metre cinquant qui pointait vers un sentier goudronné. Nous avons suivis ces fleches, telle Dorothy sur le chemin de brique jaunes au pays d'OZ, jusque la charmante ville de Sérignan. Nous y retrouverons un affluant de notre partenaire de voyage depuis des kilomètres, le canal du midi que nous longerons jusque Valras Plage. Tout en gardant la mer sur notre gauche, nous longeons la côte, appréciants le paysage qui nous est offert. Nous en profitons pour, nous aussi nous delecter d'une glace face à la mer, avant de prendre notre chemin. Pour arriver aux Cabanes de Fleury, nous devons partir d'un petit port pour remonter un petit canal où s'engouffre un vent d'une force inouie. Bien entendu nous l'avons de face et la progression est longue, très longue, et pénible. Nous nous arretons en chemin pour regarder des amis de Talulla qui se prelassent dans leurs enclos. Un élevage de Husky est installé ici, au bord de l'eau. Nous partons vite car notre belle est en train de déclencher une émeute dans les parcs qui bordent le chemin, et de toue façon, ils ne l'interessent pas ! Une princesse ça ne parle pas à des inconnus. Quelques kilomètres plus tard nous voyons le pont qui nous permettra de traverser ce canal et de redescendre vers la mer, vers les Cabanes de Fleury. Le pont franchit, le vent nous pousse, nous avons des ailes aprés cette longue lutte face au vent, Talulla à l'arrière de sa Doggy Ride à tous les poils plaqués en arrières tellement nous allons vite ! Nous voici aux Cabanes de Fleury , un petit port de plaisance et nous trouvons le chemin que devons emprunter. Une piste de Terre qui traverse une reserve naturelle et qui passe entre la mer et les étangs de Pissevache (ça ne s'invente pas). Le programme est alléchant et nous fonçons, telle la bête, sur cette piste de Terre. Nous franchissons une barrière à vache, d'où le nom des étangs surement, pour arriver sur une piste de terre meuble. Nous avançons et voyons la piste passer de terre, à terre meuble, puis terre sableuse... Ah ! Nous sommes à un croisement. Les panneaux indiquent a gauche Narbonne 3.9 Km, en face Narbonne 3.2 Km. Non pas que nous soyons des tires aux flancs, mais le détour du début d'aprés midi avait suffit, nous, nous précipitons en face. L'avancée fut de courte durée car l'eau avait envahie le sentier et il nous était impossible d'avancer plus loin. Pour la seconde fois de la journée, nous rebroussons chemin afin de retourner au panneau indiquant l'autre chemin pour Narbonne. Ce chemin , une fois emprunté a eu terminé de nous épuiser, physiquement, et moralement. En effet le dit chemin s'enfoncait vers les plages, donc dans un sable plus fin que de la farine, mais surtout dans un camp naturiste ! Nous n'avons rien contre eux, mais nous sommes plutôt pudiques, même Talulla qui pourtant est toujours à poil ! Ce chemin donc nous avons du lui aussi l'abandonner et faire demi tour, en détachant les remorques qui s'enfoncaient dans le sable, en portant les vélos qui ne pouvaient plus avancer, en baissant les yeux par peur de voir quelque parties intimes des amoureux de la nature qui exposaient leur nudité autour de nous, et enfin en réparant un maudit pneu qui à creuvé à 2 reprises !! Cette fois ci s'en est trop ! Nous ressortons de la reserve et épuisés nous nous retrouvons face à cette route où le vent nous avait poussé, poussé, vite , très vite, et il fallait maintenant la remonter, face au même vent. C'est donc par cette route et par une autre, très fréquentée par les automoblistes que nous avons rejoints Narbonne. Narbonne qui ne devait qu'etre une ville à traverser sera l'étape finale de notre périple le long du canal du midi. Nous abandonnons l'idée de rejoindre port la Nouvelle, usés par les tours et détours de la journée. Nous arrivons tard et le camping est desert. Nous nous installons sur un emplacement libre, nous nous installons, mangeons une pizza achetée à deux pas du camping et nous nous endormons lourdement alors que le vent continue de souffler dehors. Jour 3 : Narbonne – Vias La nuit a été bonne, pas éttonnant vu le niveau d'épuisement que nous avions atteints la veille. Nous repartons le matin du camping aussi desert que la veille. Nous decouvrons le bord de mer de Narbonne avec de grandes allées piétones qui longent l'eau où certains font leur jogging matinal, d'autres regardent la mer, et d'autres encore pressent le pas pour se rendre à leur travail. Le cadre est superbe, nous nous arrêtons à la terrasse d'une boulangerie pour petit dejeuner avant de reprendre la même route que la veille, mais dans l'autre sens, et cette fois ci sans détours! Tout se déroule parfaitement, aucun changement de routes, aucun vent de face, aucun problème technique, juste le plaisir de se sentir libre tous les trois. Nous arrivons dans le même camping que deux jours auparavant. Nous y avons déjà pris nos marques et les employés du camping nous reconnaissent aussitôt et viennent prendre des nouvelles de Talulla. La nuit sera calme et reposante. Jour 4 : Vias – Lattes La piste qui longe le canal du mid est tout à nous. Nous retrouvons les platanes et les péniches qui nous avaient vus passer 3 jours avant, puis c'est Marseillan, Sète, Frontignan, et le canal qui rejoint Palavas qui, cette fois, nous a parru interminable, le vent nous avait laissé respirer jusque là, mais pas question de terminer le voyage sans qu'il ne s'amuse ! De face , tourbillonnant, il s'en est donné à cœur joie pour nous ralentir, mais nous sommes arrivés à Lattes en milieu d'après-midi après 238 Kilomètres et des souvenirs pleins la tête. A ce moment là, une seule idée en tête : quand est ce qu'on repart ???


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